Déjà, j'affirmais que les Egyptiens savaient intuitivement sans connaître nécessairement théoriquement.

Je donnais rendez-vous à Alexandrie mais sans pouvoir le prouver.

Or, voici que « la synchronicité » se révèle ...

En juin 1999, à l'est d'Alexandrie, en baie d'Aboukir, une équipe française met à jour les cités englouties de Canope, Héraklion et surtout Ménouthis dont parlait déjà le voyageur Strabon en 24 av. J.C.

« Ce ne sont pas quelques statues, ce sont des villes entières qui s'offrent à nous. Nous avons du travail pour cent ans. Strabon parle de trente cités tout au long de la côte alexandrine. Elles sont sous l'eau. »

Ibrahim DARWICH

Directeur au Département d'archéologie sous marine Conseil Supérieur des Antiquités d'Egypte

 

 

Selon le Professeur Jean MAYOTTE, professeur émérite au Collège de France, on y trouve aussi les plus anciens textes relatifs à l'origine de l'astrologie classique née en Egypte, sans doute héritée de l'astrologie assyrienne et des concepts pharaoniques du calendrier.

Il apparaît aujourd'hui évident que les connaissances supposées de l'antique Egypte furent bien plus considérables que nos savants le croyaient jusqu'à ce jour..

Les astronomes égyptiens non seulement régissaient la vie spirituelle et religieuse, mais ont inventé le calendrier solaire « composé de 12 mois de 30 jours et de 5 jours épagomènes appelé mesori, de temps à autre, un jour vague correspondant à notre année bissexte », calculé exactement la durée de l'année estimé à 365, 22 et mesuré la circonférence de la Terre (en 250 av.JC, Erastosthene, directeur de l'Ecole d'Alexandrie, conclut que la circonférence du globe devait être de 250000 stades soit 40000 km). Plus encore, les astronomes d'Alexandrie conclueront au IIè siècle que la Terre était ronde et même qu'elle gravitait autour du Soleil... La réputation des astronomes de l'école d'Alexandrie était telle que Jules César fit appel à eux pour établir le calendrier julien dont nous sommes les héritiers

« Remis en lumière, tout ce savoir interroge avec force : à quel point le cours de l'histoire du monde eût-il «était différent si les découvertes égyptiennes n'avaient été si longtemps ignorées ? »

Jean Marie HOMET

"Les obélisques étaient des gnomons, cadrans solaires aidant, par la mesure de leur ombre, à noter les instants des solstices et des équinoxes ainsi que les différentes heures du jour ; la nuit, des objets ressemblant à des nocturlabes permettaient en fonction de la direction des constellations, d'indiquer les heures entre le lever et le coucher du soleil : la journée était calculé à 24 heures..."

Les liens entre les astres et les grandes constructions apparaissent dès le temps des pyramides écrit  Jean Marie HOMET :

"Chacune d'elles obéit à des règles d'orientation céleste très rigoureuses, qui font aujourd'hui l'étonnement et l'admiration des astronomes en raison de la précision de l'ordre de la seconde d'arc ! Cette exactitude permet d'ailleurs de vérifier l'ampleur du mouvement de la précession des équinoxes. Parfait exemple, la pyramide de Khéops a ses quatre faces exactement dirigées vers les points cardinaux tels qu'ils étaient il y a près de cinq mille ans. A cette époque, ce n'était pas l'étoile polaire qui marquait le nord vrai mais l'étoile alpha du Dragon, appelée Meshlyn (de la cuisse de bœuf). Les égyptiens avaient donc les instruments leur permettant de viser très présisément les astres : c'était le merkhet dont la description se trouve au temple d'Edfou."

Il est cependant vrai que ce ne fut qu'à l'époque hellénistique que les égyptiens deviennent adeptes de l'astrologie : calendrier du temple de Dendérah.

Toutefois les connaissances astronomiques furent bien antérieures aux Ptolémée.

Notamment les inscriptions représentant les 36 décans composant le calendrier égyptien que reprendront les grecs comme subdivisions du zodiaque.

 

A Ménouthis se trouve la trop belle Isis la Noire : sans tête mais d'une rarissime sensualité dans son déshabillé de basalte noire ainsi qu'une basilique chrétienne byzantine du VIè siècle....

Quant à la nouvelle Bibliothèque d'Alexandrie, elle se devra de devenir le Temple su Savoir , à l'instar de ses ancêtres : Bibliothèque et Musée qui recensaient toutes les connaissances du monde connu au travers de 500000 volumes. Créée par Ptolémée I Soter, ce sera son ministre Démétrios de Phalère, disciple de l'Ecole péripatéticienne, ancien élève du Lycée d'Athènes, qui en assuma d'abord la responsabilité.

« En fait, c'est à Alexandrie que la Grèce prit conscience, pour la première fois de son histoire, de son héritage littéraire »

Edward M. FORSTER

Ce fut là aussi que, par la communauté juive et ses rabbins, fut traduite la Bible des Septante vers 130 av JC...